Organe indispensable à la parole, au goût et à la déglutition, la langue peut malheureusement être, elle aussi, le siège d’un cancer. Même s’il ne figure pas parmi les cancers les plus fréquents, le cancer de la langue est une maladie sérieuse dont le pronostic dépend grandement de la rapidité de sa détection. Négliger les premiers signes ou les attribuer à des maux bénins retardera une prise en charge qui aurait pu être plus simple et plus efficace. Connaître les symptômes d’alerte est donc fondamental pour agir à temps et c’est ce que nous aborderons dans la suite de cet article.
Sommaire
Le cancer de la langue : de quoi parle-t-on exactement ?
Le cancer de la langue appartient à la famille des cancers de la cavité buccale et de l’oropharynx. Il se développe lorsque des cellules de la langue se mettent à proliférer de manière anarchique et incontrôlée pour former une tumeur.
On distingue principalement deux localisations : le cancer de la partie mobile de la langue (les deux tiers avant, que l’on peut tirer) et le cancer de la base de la langue (le tiers arrière, plus difficile à visualiser).
Le type le plus courant est le carcinome épidermoïde qui naît des cellules recouvrant la surface de la langue. Sa progression est généralement locale, mais il a aussi tendance à s’étendre aux ganglions lymphatiques du cou, puis potentiellement à d’autres parties du corps si le diagnostic est tardif.
Ces signes sur votre langue qui ne doivent pas être ignorés
La clé pour suspecter un cancer de la langue, c’est la persistance des symptômes. En effet, si une petite irritation ou une plaie passagère arrive à tout le monde, un signe qui dure plus de 2 à 3 semaines sans amélioration doit naturellement vous amener à consulter. De même, les taches blanche ou rouge qui ne partent pas au grattage sont considérées comme des lésions précancéreuses ou déjà cancéreuses.
De plus, une douleur à la langue elle-même ou irradiant vers l’oreille sans explication évidente doit mériter une attention médicale immédiate. Parmi les autres symptômes potentiellement liés au cancer de la langue, on retrouve :
- une gêne ou une douleur lors de la mastication ou de la déglutition ;
- des saignements inexpliqués de la langue ;
- L’engourdissement d’une partie de la langue ;
- une modification de la mobilité de la langue ;
- l’apparition d’un ou plusieurs ganglions gonflés et durs dans le cou.
Quels sont les facteurs de risque à un cancer de la langue ?
Les fumeurs ainsi que les grands consommateurs d’alcool sont les plus exposés au cancer de la langue. L’association de ces deux facteurs multiplie considérablement le risque. Mais une mauvaise hygiène bucco-dentaire et des irritations chroniques causées par des dents endommagées ou des prothèses mal ajustées sont également des facteurs préoccupants.
En outre, l’infection par certains types de Papillomavirus humain (HPV) est aussi associée à des cancers localisés à la base de la langue. L’âge est un autre facteur, la maladie étant plus fréquente chez les personnes de 40 à 50 ans et touchant principalement les hommes.
Quel traitement pour le cancer de la langue ?
Lorsque le cancer de la langue est détecté à un stade précoce, avec une tumeur petite et localisée, les chances de guérison sont bien meilleures. Les traitements sont alors généralement moins agressifs, impliquant une chirurgie moins étendue, avec peu ou pas de besoin de radiothérapie ou de chimiothérapie. Cela réduit également les risques de séquelles sur la parole, la déglutition et l’apparence.
En revanche, en cas de diagnostic tardif, c’est-à-dire lorsque la tumeur s’est agrandie ou a touché les ganglions lymphatiques ou d’autres organes, les interventions deviennent beaucoup plus lourdes et le pronostic plus défavorable. Agir rapidement face à des symptômes persistants maximise les chances de succès.
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Isabelle Martin est une experte en bien-être mental et physique. Elle propose des conseils pratiques sur la gestion du stress, la psychologie positive et les techniques naturelles pour améliorer le quotidien.
