En bas âge, les enfants développent certaines pathologies qu’on n’est pas toujours à même de détecter sans l’avis d’un professionnel. C’est le cas de la dyspraxie visuo spatiale, une maladie qui mérite une attention particulière. Elle constitue un frein au développement normal des petits enfants et pour cela, il est important de savoir la reconnaître et surtout de prendre les dispositions qui s’imposent.
Sommaire
Que savoir sur la dyspraxie visuo spatiale ?
La dyspraxie visuo spatiale se présente comme une forme de pathologie assez fréquente chez les enfants. Elle ne porte atteinte ni à l’état mental de l’enfant, ni à sa santé physique et encore moins à son intelligence. L’enfant qui souffre de cette affection est touché par une maladresse pathologique. Autrement dit, il présente une déficience au niveau gestuel de telle manière qu’il met beaucoup plus de temps à effectuer certains gestes comparativement à d’autres enfants. Il peut s’agir des gestes comme écrire, se brosser les dents, s’habiller.
En dehors d’une déficience gestuelle pathologique, la dyspraxie visuo spatiale se caractérise par deux types de troubles à savoir : un trouble au niveau visuel et un trouble au niveau spatial. Le trouble au niveau visuel s’obverse par un défaut de coordination visuo-motrice. En classe préscolaire, la stratégie du regard devient normalement un automatisme pendant l’apprentissage de la lecture. Mais dans le cas d’un enfant souffrant de dyspraxie visuelle, l’automatisme n’est pas jamais acquis, et ceci, en raison d’une mauvaise organisation du mouvement des globes oculaires. En conséquence, l’enfant a des difficultés à :
- Fixer un objet précis ;
- Suivre un objet du regard ;
- Repérer un objet précis ;
- Saisir une information précise parmi plusieurs autres.
Au niveau spatial, on observe des difficultés à comprendre et à analyser l’espace. On comprend qu’un trouble au niveau visuel entraîne forcément une incapacité pour l’enfant à s’orienter dans l’espace. Généralement, les enfants dyspraxiques ont des difficultés à situer un objet par rapport à sa position ou par rapport aux autres objets.
Comment savoir si votre enfant souffre de dyspraxie visuo spatiale ?
Il est souvent difficile de savoir si un enfant souffre de dyspraxie visuo spatiale. Contrairement à ce que vous pourriez penser, les dyspraxiques font preuve d’une intelligence étonnante. Ils raisonnent de manière logique et réagissent très bien en classe. En classe, les conséquences de la dyspraxie se remarquent beaucoup plus lors des disciplines telles que : l’écriture, les calculs ou encore l’orthographe. L’écriture du dyspraxique est généralement illisible. De plus, l’enfant est maladroit et malhabile. Il a du mal à suivre les lignes et à bien former les mots. D’un autre côté, la présentation du cahier laisse à désirer. Il met aussi assez de temps pour l’écriture au point de négliger l’écoute et la compréhension en classe.
Au niveau de la lecture, l’enfant souffrant de dyspraxie visuo spatiale a une incapacité à adopter une bonne stratégie du regard. Alors, pendant la lecture, il ne parvient pas à suivre les phrases uniquement avec les yeux. Il saute très souvent des mots et même des phrases entières.
Les difficultés sont encore plus sévères en calcul, car l’enfant n’a pas la notion de représentation de l’espace. Cela rend difficile l’alignement des chiffres. Les difficultés sont aussi pareilles en géométrie, en graphique, en lecture de cartes, de tableaux et de plans.
Que faire pour aider l’enfant dyspraxique ?
Dès lors que vous remarquez les signes d’une dyspraxie visuo spatiale chez votre enfant, il est préférable de solliciter l’expertise d’un spécialiste. Le psychologue scolaire peut déjà tenter de poser un diagnostic de la maladie. Cela vous permettra d’ailleurs de le détecter assez tôt. Un rendez-vous avec un neuropsychologue vous permettra d’être beaucoup plus fixé grâce à un examen complet.
Une fois que le diagnostic est fait, une rééducation orthoptique sera nécessaire. Dans ce cadre, vous aurez besoin des professionnels tels qu’un spécialiste en psychomotricité ou un ergothérapeute pour une prise en charge plus globale.
Il est vrai qu’un professionnel est plus adapté pour mieux accompagner votre enfant dans son processus de guérison, mais vous avez également une part importante à jouer. En ce sens, certaines adaptations seront nécessaires pour aider votre petit en classe et dans la vie quotidienne.
Pour améliorer le rendement de l’enfant dyspraxique en classe, vous pouvez procéder en :
- Utilisant des cahiers aux lignes larges ;
- Préférant la verbalisation plutôt que les illustrations ;
- Privilégiant les activités orales aux activités écrites (l’épellation) ;
- Respectant son besoin de parler pendant les devoirs ;
- L’encourageant à chuchoter pour ne pas gêner l’entourage.
Par contre, certains comportements ou suppositions doivent être évités. Lorsque vous remarquez les premiers signes de dyspraxie visuo spatiale, vous ne devez sans aucun doute l’ignorer en espérant qu’il disparaîtra avec le temps : ce n’est pas un simple rhume ou bouton dans l’oreille. Vous devez aussi éviter d’exercer une pression sur l’enfant en lui rappelant constamment ses erreurs et ses imperfections. Optez pour une stratégie beaucoup plus douce qui lui permettra de mieux assimiler ce que vous comptez lui faire comprendre. D’un autre côté, évitez surtout de le forcer à faire ce qu’il est évidemment incapable de faire.
L’enfant dyspraxique peut aussi bénéficier d’un accompagnement individuel personnalisé durant les cours afin d’augmenter ses chances de réussite. D’un autre côté, certaines activités physiques présentent l’avantage d’aider un enfant ayant une dyspraxie visuo spatiale à coordonner ses gestes assez rapidement. Il s’agit des activités telles que : les activités de combat (judo, arts martiaux, lutte), la natation, la course, le basketball, le volleyball, le football. Toutes ces activités permettent au malade d’être plus fort, endurant et surtout d’avoir des gestes beaucoup plus coordonnés.
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